Pour séduire le consommateur et créer la différence, de plus en plus de marques sont tentées par la mise en avant d’ingrédients comme outil marketing pour leurs produits cosmétiques.
Qui n’a pas lu un jour sur une étiquette… « Ma crème contient un actif X connu pour ces propriétés Z » ?
Attention opération séduction sous haute surveillance !
Lors de ses toutes dernières campagnes de contrôles, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) s’est intéressée à la mise en avant des ingrédients et plus particulièrement aux allégations relatives à leurs effets lorsqu’ils sont présents en faible quantité dans les produits cosmétiques.
Ces contrôles sont effectués à la lumière de l’Article 20 du Règlement 1223/2009 « allégations concernant le produit » ainsi que du Règlement 655/2013 listant les critères communs auxquels les allégations relatives aux produits cosmétiques doivent répondre pour être utilisées.
Qu’entend la Règlementation par « mise en avant » ?
Si la mise en avant d’un ingrédient oriente volontairement le consommateur lors de son achat, sans preuves suffisantes permettant de justifier ces allégations, la DGCCRF la considèrera comme trompeuse.
Alors, plusieurs points sont à prendre en compte pour vérifier la conformité de ce type d’allégations :
Ces règles s’appliquent aux ingrédients mis en avant sur l’étiquetage du produit fini mais aussi à tous les autres supports de communication (site internet, réseaux sociaux …).
En cas de non-conformité, l’entreprise s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 € par produit.
Les inspections ayant été relatées ont essentiellement été conduites en France, néanmoins les Règlements cités plus haut étant européens, il est nécessaire d’appliquer la même rigueur quant aux justifications des allégations dans le reste de l’Union Européenne, ainsi qu’au Royaume-Uni qui a repris le Règlement 655/2013 listant les critères communs et qui s’applique à renforcer ses moyens de contrôles depuis la sortie de l’UE.